dimanche, juillet 25, 2010

Cette lumière qui vient de la mer de Kawakami Hiromi

4ème de couverture:
A dix-sept ans, Midori aimerait bien se réconcilier avec sa vie et son entourage, au contraire de son meilleur ami, Hanada, qui se travestit en fille pour " rompre son osmose avec le monde ". Il est vrai qu'il a été élevé dans une famille un peu atypique, par une mère journaliste en free-lance et une grand-mère adepte de la règle qu'il faut dire toute la vérité aux enfants sans rien leur cacher. C'est elle qui, un jour, lui a appris que cet homme qui venait régulièrement à la maison était son propre père. Quand vient l'été, Midori décide de rejoindre ce père irresponsable mais plein de charme sur une lointaine île de l'archipel... Les romans de Kawakami Hiromi se savourent avec délectation tant ils débordent de gourmandise et d'un sensuel amour de la vie. Celui-ci, le second après Les Années douces, possède la pétillante fraîcheur d'un bonbon à la menthe. Chacun de nous, qu'il ait son âge ou s'en souvienne, se reconnaîtra dans cet adolescent qui doute de sa capacité à rentrer dans la catégorie du " normal ", avant de s'apercevoir que c'est justement ce décalage, ce subtil désaccord avec le monde, qui fait sa valeur et sa saveur unique.

Le Japon est un pays qui me fascine avec sa culture si particulière,sa modernité,ses traditions et ses contradictions.C'est pourquoi j'aime lire des auteurs japonais de temps en temps et c'est toujours un moment de lecture agréable.
Après Haruki Murakami,c'est Kawakami Hiromi que je découvre.
Ce livre m'a attiré car il traite de l'adolescence,cette période de questionnement que tout le monde traverse.Je me suis dit que ce roman allait peut-etre me faire réfléchir.
Midori vit avec sa mère et sa grand mère.Il ne se pose pas de questions à propos de son père jusqu'à ce qu'il découvre que celui-ci leur rend souvent visite.Il y aussi Hanada qui décide de s'habiller en fille et Mizue dont Midori n'arrive pas à savoir sil l'aime.
Si vous aimez les livres débordant d'actions celui-ci n'est pas fait pour vous.
Pendant ces 375 pages ils ne se passent pas grand chose.Le narrateur,Midori se pose des questions,se cherche.Il nous présente sa famille,ses amis,bref les personnes qui croisent sa route.
Ils nous relatent ses souvenirs,nous fait part de ses doutes.
Autant de pages sans actions,de quoi avoir peur de s'ennuyer.Mais pas du tout,les pages s'enchainent très rapidement.Les dialogues sont omniprésents.
L'auteur nous donne un aperçu de la cuisine traditionnelle,des paysages reposant du Japon.
Les personnages ne sont pas très attachants,adultes et adolescents ne savent qui ils sont et qui ils doivent être.Leur caractère est difficile à définir,mais peut-etre cela les rend plus réalistes.
On se reconnait à travers les questionnements de Midori "A quoi ça sert la vie?"par contre des fois on a du mal à le comprendre.Mais l'auteur remarque que personne ne peut nous comprendre à part nous-même.
On retrouve dans ce roman le style épuré,simple mais aussi subtil des écrivains japonais.C'est une lecture agréable,rafraichissante et très poétique.

Citations:

- "Au fait, Schweitzer, il est drôlement admirable. Comparé aux Curie, qui est le plus admirable ? C'est le mari qui a obtenu le prix Nobel, pourtant c'est la femme qui est célèbre, il y en a que pour elle. C'est parce que le mari est mort jeune qu'il n'a pas eu un second prix Nobel. Décidément, ce sont ceux qui vivent longtemps qui sont les gagnants dans le monde actuel."


"-Ben, je veux dire que moi,je fonds,je me dissous dans le monde,voilà"


"A l'origine de cette ridicule bienveillance pédagogique, il y a cette idée que celui qui n'est pas comme les autres est malheureux"


Une autre critique: ICI

1 commentaire:

  1. Voilà un roman que je veux découvrir.
    J'aime beaucoup la littérature japonaise qui est épurée et sait entre autre poser simplement des questions sur l'existence.

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